Ce texte est la version écrite de mon intervention aux Entretiens du Nouveau Monde Industriel organisé par l'Institut de Recherche et d'Innovation à Beaubourg en novembre 2012. L'IRI doit publier l'ensemble des interventions sous forme de livre en décembre prochain.
LE CONFLIT DES ATTENTIONS ET L’EXERCICE DE LECTURE NUMÉRIQUE
«Comme toujours, lorsqu’on exhume ce vieux matériel logique (ou rhétorique) on est frappé de le voir fonctionner parfaitement à l’aise dans les oeuvres de la culture dite de masse, au point où l’on peut se demander si Aristote n’est pas le philosophe de cette culture et par conséquent ne fonde pas la critique qui peut avoir prise sur elle».
Je prends ici au pied de la lettre cette indication fameuse de Barthes dans son essai sur l’ancienne rhétorique (1). Les interrogations contemporaines sur l’attention et la lecture devraient trouver quelque enseignement dans ce vieux matériel. Après avoir rassemblé et croisé les éléments des rhétoriques de l’attention et de la lecture, j’essaie de les projeter dans l’environnement contemporain de l’économie de l’attention et des lectures industrielles.
LA RHÉTORIQUE DE L’ATTENTION
La rhétorique classique, d’Aristote aux auteurs latins y compris les chrétiens, est un art de la persuasion par la parole. Aristote définit sa rhétorique contre celle des sophistes: elle ne vise pas à séduire ou convaincre le public par tous les moyens, mais en prenant appui sur un raisonnement probable - le mot technique est «l’enthymeme» - qui est une sorte de syllogisme dans l’ordre des opinions vraisemblables. Dans l’approche aristotélicienne, logique et rhétorique se renforcent mutuellement.
La rhétorique de l’attention peut être décrite comme un édifice à trois étages.
Le premier étage est celui des contenus, des genres ou types d’attention. Il est établi dès Aristote et subsiste au moins jusqu’au XVIème siècle. L’orateur doit rendre le public bienveillant («eu-noos» en grec, «benevolus» en latin). Bienveillant signifie bien disposé en esprit et prendra progressivement le sens générique et plus vague de favorable. Le public doit aussi être attentif («pros - ektikos», «attentuus»); on pourrait dire aussi: concentré. Cette deuxième forme d’attention est de type cognitif. Enfin, il faut rendre le public disposé à apprendre («eu - mathès», «docilis»). Le mot anglais «docile» a gardé ce sens, perdu en français.
La rhétorique classique examine ensuite la situation dans laquelle se pose la question de l’attention. Aristote avait minoré et même critiqué le tour de force des sophistes pour capter l’attention. D’après lui, pour autant que l’orateur eût à capter l’attention du public, ce n’était certainement pas au début du discours, mais plutôt au cours de son exécution, quand les auditeurs commencaient à se lasser. Plus fondamentalement, il soulignait que la question de l’attention se situant à l’extérieur du discours, du côté du public, et non pas du côté de la logique comme force interne du discours, elle ne pouvait être qu’une annexe de la persuasion. Il reconnaissait cependant, et presque comme une exception, une situation dans laquelle, non seulement l’attention en général, mais sa captation en début de discours était légitime: lorsqu’il y avait conflit des attentions. Il citait Socrate: «Il est plus facile de faire l’éloge d’Athènes devant les Athèniens que devant les Lacédémoniens». Lorsqu’il y a conflit entre la cause et le public, ou entre l’orateur et le public, les techniques de captation de l’attention, permettant le passage de l’écoute attentive à la docilité puis à la bienveillance, deviennent légitimes. Or la rhétorique, en particulier dans l’argumentation judiciaire et politique, est un art stratégique. Elle est une science des conflits, une méthode non seulement de description du conflit, mais de sa sortie victorieuse. Les auteurs latins vont faire de l’exception aristotélicienne du conflit des attentions la situation type pour traiter l’attention.
Le troisième étage de la rhétorique est donc la résolution du conflit des attentions par la technique du détournement. Cette technique est présentée dans la théorie de l’exorde (introduction), première partie du discours. Soit la cause n’est pas conflictuelle et l’orateur peut entrer directement dans le discours. Soit il y a conflit - cette situation est considérée comme la plus générale- et l’orateur doit développer son exorde en recourant à l’»eph-odos» (chemin détourné), ou à sa version latine, l’»insinuatio» (action d’enfouir par le côté), c’est-à-dire au détournement de l’attention. La Rhétorique à Herennius fournit un répertoire type des moyens d’insinuation (2). Ayant ainsi capté l’attention du public, l’orateur va la re-diriger vers la cause, dans des conditions plus favorables.
La rhétorique de l’attention est donc loin de se résumer à une simple opposition entre attention et distraction, entre plus et moins d’attention. Elle comporte une typologie des attentions. Sur cette typologie, repose une économie interne de l’attention, de la concentration à la bienveillance en passant par la docilité. Cette économie est mise en oeuvre stratégiquement dans l’art du détournement et de l’exorde.
Il y a un legs de la rhétorique de l’attention, et, particulièrement dans le cas du détournement, une généalogie, une filiation assez claire. Certains étudiants se demandent peut-être encore pourquoi il ne faudrait pas entrer directement dans le sujet dès le début de la dissertation. En tout cas, des universitaires s’efforcent de relier la rhétorique à la nouvelle économie de l’attention (3). Je m’y risquerai à propos de la lecture.
Sur le détournement en général, Guy Debord et Gil Wolman sont de bons guides, qui opposent, dans leur «Mode d’emploi du détournement», les détournements inconscients ou occasionnels de l’expression contemporaine à la publicité: «plus que dans la production esthétique finissante, c’est dans l’industrie publicitaire qu’il faudrait en chercher les plus beaux exemples».
Ce qui caractérise, en effet, la publicité et le marketing, c’est la généralisation du procédé du détournement. Dès la mise en place des agences de publicité, à la fin du XIXème siècle, le détournement concurrence la publicité directe, l’»attention away» prépare l’»attention forward». Certains exemples sont justement célèbres: la récupération de l’Independance Day, de la statue de la liberté et du féminisme par Edgar Bernays pour relancer la consommation de cigarettes, le détournement des rites de fin d’hiver et le lancement du Père Noël par l’Agence Watson, pour une campagne Coca Cola. Dans une deuxième phase, la transformation de la culture et de l’information en produits d’appel pour la consommation devient une tendance irrésistible, remarquablement synthétisée par Patrick Le Lay. Enfin les économies numériques de l’attention se mettent en place, notamment avec le modèle bi-faces illustré par Google. La nouveauté, ici, c’est que le détournement de l’attention s’autonomise par rapport au contenu pour s’appuyer directement sur les usages du public, comme pour confirmer rétrospectivement les réserves d’Aristote.
ATTENTION ET LECTURE
Si les lettres sont, au sens strict, les éléments du début de la grammaire, l’art de la lecture - s’il faut lire, ce qu’il faut lire, dans quel ordre et comment, selon les termes d’Hugues de Saint Victor - relève de la rhétorique. Dans cette approche, le lecteur est d’abord l’orateur, celui qui se dresse devant le public, soit lisant un écrit extérieur, soit lisant dans son coeur («par coeur») le texte qu’il a composé et mémorisé. Lorsque Hugues rappelle les différentes définitions du mot lector, que les dictionnaires nous proposent toujours et toujours dans le même ordre, l’innovation est de mentionner le lecteur silencieux. L’apprentissage même de la lecture se fait dans cette perspective du lecteur orateur, celui qui sait persuader par sa lecture.
En confrontant, point par point, les différents éléments de la rhétorique de l’attention à celle de la lecture, nous ne serons pas étonnés de trouver d’abord le conflit des attentions. Le contexte est déplacé. Au débat judiciaire ou politique qui voit s’affronter des causes se substitue l’opposition sur le champ d’affrontement des cultures. Comme Pierre Legendre le souligne, la culture est secondarité. Toute culture est secondaire: en tant que culture, elle doit affronter ses ancêtres. La méthode de lecture inventée par Augustin - le plus important des rhéteurs chrétiens- fonctionne comme une certaine manière de traiter les deux cultures premières par rapport à la nouvelle culture chrétienne, la culture juive et la culture païenne, c’est-à-dire antique, grecque et latine. Dans un texte célèbre, Cassien avait déjà rattaché l’insuffisance de l’attention, la difficulté à se concentrer au conflit des représentations entre les cultures, et préconisé la constitution d’une catena, chaîne d’images et de textes, chrétienne et personnelle. Augustin propose de retourner contre les païens leurs propres armes, en s’appuyant notamment sur la lecture. Au passage je souligne que ce vol d’ancêtre recourt très précisément à l’art du détournement. Le lecteur chrétien - par excellence, le sujet en proie au conflit des attentions - est équipé d’une puissante technologie du détournement qui lui permet de mettre en place la catena chrétienne, chaîne de représentations et espace juridictionnel intime, au détriment des associations païennes.
Le deuxième élément au croisement des rhétoriques de la lecture et de l’attention est la concentration, l’attention soutenue. Les analyses contemporaines utilisent fréquemment la notion de «deep attention» (attention profonde ou soutenue). Mais il me semble nécessaire de distinguer, au moins, la lecture soutenue et le type d’attention qu’elle mobilise, et la lecture associée à la réflexion, l’enseignement classique de la lecture faisant de la première la base de la seconde.
L’échange entre lecture et attention se fait dans les deux sens. Dès Philon d’Alexandrie, et dans le droit fil des exercices spirituels de Pierre Hadot, ou des techniques de soi de Michel Foucault, le recours à la lecture, individuelle ou collective, est préconisé, comme technique d’apaisement, de concentration et de maîtrise de soi. En sens inverse, les techniques d’écriture et de lecture reconnaissent la nécessité de se concentrer pour lire et s’efforcent de la faciliter par différentes innovations: écriture séparée, lecture silencieuse, lecture littérale, découpage du texte, analyse par éléments brefs. On discrétise le texte pour garantir la continuité et la qualité du fil de lecture.
Mais c’est évidemment sous la forme de l’association entre lecture et réflexion que la rhétorique a élevé la lecture au rang de pratique initiale et centrale de la maîtrise de l’attention. Cette opération, pour l’essentiel, est le fruit de la rhétorique augustinienne, d’Augustin lui même, rhéteur du De Doctrina Christiana et auteur des Confessions, autobiographie d’un lecteur, à Hugues de Saint Victor, l’auteur augustinien du Didascalicon, traité de lecture du XIIème siècle. La rhétorique, suivant la politique augustinienne, devra être retournée contre elle même: à la fin, ce n’est plus un rhéteur, mais un lecteur chrétien qu’ institue une telle lecture. Selon cette méthode, l’activité de lecture est première et suivie par une activité réflexive du lecteur, la méditation, soit sur le texte, soit sur son propre état subjectif de lecteur. La lecture peut aussi être suspendue pour laisser place à la méditation; dans tous les cas, elle est un exercice de préparation à la méditation. Dans ce mouvement, celui qui lit se découvre comme lecteur, c’est-à-dire comme un virtuose de l’attention, entraîné et apte à conserver le texte toujours présent à son esprit, à développer une réflexion sur ce texte, puis une réflexion sur lui même réfléchissant sur le texte. L’implication dans la lecture est attention du lecteur à lui même en tant que lecteur.Tel est le sens du triangle lectio/memoria/meditatio, lecture/mémoire/réflexion. On sort ici de la lecture comme acte (le célèbre acte de lecture de la théorie contemporaine) pour faire intervenir le lecteur et sa temporalité subjective. On entre dans le monde de la lecture comme entraînement et exercice. La lecture devient le type même de l’exercice intellectuel, de la technique de soi.
Concentration, méditation, implication, ces trois types de relation entre lecture et attention produites par le détournement de la rhétorique classique, sont conservées dans le modèle de la lecture classique. Dans sa préface au livre de Ruskin «Sésame et les lys», Proust décrit une lecture qui, par elle -même, n’appartient pas à la vie de l’esprit, mais qui, bien conduite, en est la meilleure préparation. Il y a un sublime de la lecture comme art des commencements ancré dans la temporalité subjective du lecteur.
RHÉTORIQUE DE L’ATTENTION ET LECTURES INDUSTRIELLES
J’essaie maintenant de projeter les éléments ainsi collectés sur les divers croisements entre rhétoriques de l’attention et de la lecture dans le cadre des métamorphoses actuelles de la lecture, c’est-à-dire la lecture numérique, ou, plus exactement, ce que j’ai proposé d’appeler les lectures industrielles (4).
Une première hypothèse peut être faite sur la nature du déficit d’attention et son origine. L’approche contemporaine courante, notamment aux Etats-Unis, revient à opposer purement et simplement l’attention et la distraction, définie comme une carence d’attention. La génération numérique, quel que soit le nom qu’on lui donne, serait une génération distraite. La distinction opérée par les Grecs et travaillée par les Latins entre les trois types d’attention recherchée par l’orateur permettrait déjà d’introduire dans ce débat une dose minimale de subtilité. Mais le plus important reste bien la situation décrite par Aristote comme exceptionnelle: le conflit des attentions. Le déficit d’attention n’est pas seulement un problême psychologique ou un phénomène générationnel. Il prend fond sur un conflit entre les différentes attentions, étendu, comme cela avait déjà été le cas avec la rhétorique chrétienne, du conflit de situation au conflit des cultures. C’est ce conflit des cultures, entre la culture classique s’appuyant notamment sur la lecture du livre imprimé, et la culture industrielle intégrant de manière contradictoire le numérique, qui forme le cadre général du conflit contemporain des attentions.
A ce jeu, la catena scolaire est en situation de faiblesse face à la catena audio-visuelle et numérique. La lecture numérique se développe en effet sur un fond, attesté et indiscutable, de diminution des pratiques de lecture de la presse et du livre imprimés, et de baisse des performances de lecture. L’opposition entre attention et distraction résulte donc d’un faisceau de tendances: la faiblesse du savoir-lire classique, la passivité ou l’inter-activité caractéristiques de la «culture de l’écran» (Olivier Donnat), l’absence d’une véritable culture numérique, et finalement une lecture numérique sans savoir lire.
Cependant il ne suffit pas de constater ce conflit des attentions et d’évoquer ce qui le nourrit. On aimerait saisir dans le cas de la lecture numérique ce qui distingue ces deux attentions en opposition. Il me semble que la culture classique mobilise une attention orientée texte, tandis qu’à la culture industrielle correspond une attention orientée medium. L’attention orientée vers le texte est autorisée et facilitée par le livre qui précisément comme medium sait s’effacer pour se mettre au service du texte. La forme typographique du livre influe évidemment sur la réception par le lecteur. Néanmoins, l’attente première du lecteur à l’égard du livre est de pouvoir se concentrer sur le texte en oubliant les opérations médiatiques, traitées comme des routines. Le medium numérique ne se laisse pas oublier si facilement. L’attention orientée vers le medium et son déchiffrement est sensible à la situation de communication, ce que Barthes appelait l’aventure sémiologique. Elle a un rôle prépondérant dans la lecture numérique comme l’ont montré certaines recherches sur les attentes des lecteurs à propos des liens hypertextuels (5). Le conflit entre attention orientée texte et attention orientée medium est particulièrement caractéristique des lectures des jeunes générations qui adorent décrypter les médias, au risque, comme il leur est souvent reproché, de se désintéresser du texte, du «contenu» ou du «sens». Cependant il est particulièrement futile de prétendre échapper à ce conflit des attentions: c’est le centre de l’affaire, la situation réelle de la lecture.
La lecture numérique peut-elle, au même titre que la lecture classique, ou selon un cheminement spécifique, jouer le rôle de «préparation à la vie de l’esprit» défini par Proust? Je reprends ici les trois types d’articulation entre la lecture et l’attention évoqués plus haut: concentration, réflexion approfondie, implication.
Les psychologues ont - semble-t-il- largement démontré que l’articulation entre concentration et lecture numérique fonctionnait mal. Les conditions concrètes de la lecture numérique, en particulier la surcharge cognitive qu’elle induit, sont défavorables à la concentration et nuisent à la continuité du fil de lecture. Bien sûr, on peut attribuer cette déficience à l’état actuel de la technique de lecture numérique et prévoir des améliorations, par exemple avec les liseuses. Néanmoins le cadre général et le principe directeur des lectures industrielles, telles que j’ai essayé de les analyser, consistent en une contradiction entre l’économie de l’attention propre aux industries culturelles numériques comme Google, Amazon, Apple, et le développement toujours suspendu et toujours reporté d’une véritable technologie de lecture numérique. Pour les industries de lecture, l’objectif n’est pas de favoriser et d’équiper la concentration du lecteur sur son texte, sa lecture ou sa position de lecteur, mais plutôt de le détourner de sa lecture numérique, de le divertir au profit du marketing.
Réflexion et lecture numérique: c’est le grand mérite de Nicholas Carr (6) d’avoir élargi l’interrogation au delà des seules difficultés de concentration dans l’acte de lecture numérique. Il le constate de manière très simple: «Je ne réfléchis plus de la même manière qu’avant». Les explications de ce phénomène par les psychologues et neurologues sont encore largement ouvertes et débattues. Néanmoins, comme Maryanne Wolff l’explique dans «Proust and the squidd» (Proust et le calamar), l’approche des psychologues rejoint ici la philosophie et la rhétorique de la lecture, et non le seul Proust, pour constater que la pratique de la lecture numérique, en tant que pratique culturelle, est loin de remplir le cahier des charges de la lecture hérité de la lecture classique, en particulier autour du triangle lecture/ mémoire/ réflexion.
Une faiblesse de Carr me semble être être la sous estimation de l’implication du lecteur et du rôle de l’exercice, comme s’il concevait la lecture comme une suite ou une combinaison d’actes de lecture. Dès lors que nous faisons intervenir le lecteur, c’est-à-dire son parcours de lecteur, sa mémoire de lecteur, sa conscience d’être lecteur, il faut faire place à l’exercice de lecture, et, concrètement, se demander en quoi consiste non seulement la technologie ou l’acte de lecture numérique, mais aussi l’exercice de lecture numérique. L’exercice de lecture numérique est précisément ce qui permet d’éviter la destinée de Nicholas Carr comme lecteur numérique, c’est-à-dire les addictions, la baisse d’énergie, les insuffisances de mémorisation, l’association défectueuse de la lecture et de la réflexion.
Si cet exercice de lecture numérique est dépendant de la mise en place d’une culture numérique, et de l’appropriation de cette culture par le lecteur, il en est aussi le lieu de formation. Un art de la lecture numérique doit pouvoir être constitué à travers l’exercice de lecture numérique, de manière autonome et critique à l’égard de la technologie existante.
J’espère avoir quelque peu persuadé le lecteur de la valeur du vieux matériel rhétorique pour nous aider à constituer un tel art de la lecture numérique.
(1) Roland Barthes, L’ancienne rhétorique, in «L’aventure sémiologique», Éditions du Seuil, 1985
(2) E.W.Bower, Ephodos and Insinuatio in Greek and Latin Rhetoric, The Classical Quaterly 8, (3-4), 1958
(3) Richard A.Lanham, The economics of attention: style and substance in the age of information, The University of Chicago Press, 2006
(4) Alain Giffard, Les lectures industrielles, in Stiegler, Giffard, Fauré, «Pour en finir avec la mécroissance», Flammarion, 2009
(5) Alexandra Saemmer, Penser la (dé-)cohérence, Bulletin des bibliothèques de France, 2011, n°5
(6) Nicholas Carr, Internet rend-il bête?, Robert Laffont, 2011
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