Voici le texte diffusé récemment par les membres du cipM (Centre international de poésie Marseille) présentant la pétition que j'ai signée.
Les incertitudes du cipM
Ce jeudi 25 octobre, 11 h 30, à l’Opéra de Marseille va être présenté le projet de candidature de Marseille Provence, capitale européenne de la culture en 2013.
À l’heure où cette présentation va avoir lieu, et après les incertitudes qui ont pesé ou qui pèsent encore sur le comptoir Toussaint / Victorine et sur le théâtre de la Minoterie, des incertitudes pèsent aussi depuis quelque temps sur le cipM (centre
international de poésie Marseille).
La convention d’occupation triennale entre le cipM – créé en 1990 à la demande de la Ville de Marseille – et cette dernière arrive légalement à terme le 6 mai 2008.
La DGAC (Direction Générale des Affaires Culturelles) ne souhaite pas renouveler cette convention, aux prétextes de sécurité et de circulations différenciées pour des publics non muséaux.
Cette situation n’est pas nouvelle puisqu’elle dure depuis plus de trois ans, mais finit par nous lasser et par nous empêcher de travailler sereinement.
Pour mémoire, la même demande, quitter la Vieille Charité, nous avait été faite il y a quelques années, nous avons alors prospecté plusieurs locaux, et proposé à la DGAC d’occuper sur la Canebière l’ancienne librairie Flammarion. Après visite et chiffrage, la DGAC nous demande de trouver avec ses autres partenaires environ 50 % du financement de l’ensemble des travaux d’aménagements.
Le cipM les trouve, la DGAC nous fait alors part de notre incompréhension, nous signifiant que les 50 % s’appliquent l’ensemble de l’opération ! Nous ne nous décourageons pas et quelques mois plus tard (assez fiers, il faut le dire), nous
annonçons que nous avons trouvé auprès de nos autres partenaires (État, Région, Département) 950 000 euro.
C’est alors que se fait un assourdissant silence : nous n’aurons jamais de réponse écrite à propos de ce projet de la part de la
DGAC.
À l’heure de la candidature de Marseille Provence, capitale européenne de la culture en 2013, hors l’injonction de la DGAC de nous faire quitter la Vieille Charité, nous ne savons pas quelles seraient les conditions, notamment financières, d’un relogement.
Conditions que nous avons pourtant demandées à plusieurs reprises.
À l’heure de la candidature de Marseille Provence, capitale européenne de la culture en 2013, hors l’injonction de la DGAC de nous faire quitter la Vieille Charité aux prétextes de sécurité et de circulations différenciées pour des publics non muséaux (mais comment donc différencier un public muséal d’un public non muséal ?
Ne vont-ils pas, publics confondus, visiter un bâtiment, regarder une exposition, travailler dans une bibliothèque ou un centre de documentation, se restaurer dans un café, acheter des livres dans une librairie ?), nous ne savons pas quelles seraient les conditions de sécurité à respecter afin de pouvoir rester à moindres frais pour la Ville de Marseille sur ce lieu.
À l’heure de la candidature de Marseille Provence, capitale européenne de la culture en 2013, nous nous demandons tout simplement si la DGAC a le désir de soutenir le cipM, de lui laisser la possibilité de continuer son travail entamé il y a bientôt dix-huit ans.
Travail, action, ténacité, rayonnement que nous avons su donner à ce lieu, cohérence et originalité de notre démarche, mais aussi compréhension, écoute et soutien de nos partenaires, des poètes et écrivains, qui nous ont valu une reconnaissance nationale et internationale.
À l’heure de la candidature de Marseille Provence, capitale européenne de la culture en 2013, nous ne voudrions pas commencer une nouvelle année en ne sachant pas dans quel lieu nous pourrons assurer notre programmation, dans quel lieu se trouveront les quelques 40 000 documents de notre bibliothèque unique en France, dans quel lieu nous pourrons accueillir nos résidents, dans quel lieu nous pourrons montrer nos expositions, dans quel lieu nous pourrons organiser nos lectures et performances, dans quel lieu nous pourrons tout simplement continuer à faire rayonner la poésie.
Pour nous exprimer votre soutien, signez cette pétition via
internet, à cette adresse :
Voir aussi: le site du cipm
Pétition pour le cipM: ils en parlent
Article de Frédérique Roussel dans Libération
Article de Michel Samson dans Le Monde
Jean Marc Adolphe dans Mouvement
Ils relaient:
Ils soutiennent:
Poezibao (Florence Trocme)
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