Ce texte fait suite à "Lectures industrielles", l'ensemble formant la dernière partie d'une étude remise au ministère de la Culture et de la Communication, intitulée, "Lire, les pratiques culturelles du numérique".
Rôle et responsabilité des lecteurs numériques
Que fait le public des lecteurs numériques ? Après avoir décrit les opérations qui constituent la lecture numérique comme faire (1), examinons le rôle, et même la responsabilité, du public dans la fabrication sociale de la lecture numérique.
Nous avons déjà rencontré la plupart des éléments constitutifs de ce rôle.
1/ Les activités du lecteur sont à la base du fonctionnement du web comme réseau médiatique. Sans les liens hypertextuels, les sites ne seraient que des arborescences parallèles, le réseau n'existerait pas. Sans l'activité consistant à établir de tels liens en tant que liens de lecture, la mise en réseau (la " réticularité ") serait embryonnaire.
2/ Le lecteur numérique prend en charge une partie consistante de la technologie de lecture. Sans le lecteur, avant son intervention, le numérique ne propose qu'une technique par défaut. On peut même poser qu'à partir des moyens techniques existants, le lecteur fait advenir une sorte de technologie-mouvement dont il assume la cohérence et la consistance.
3/ Le lecteur numérique a une double responsabilité, par rapport au texte numérique, et par rapport à sa lecture. C'est lui qui assure la " clôture " technique du texte au cours de la navigation et le définit comme bon à lire. C'est lui qui décide du type de lecture auquel il va se livrer, et adopte les compromis nécessaires, notamment pour la lecture approfondie.
4/ Les lecteurs forment le public. Certains internautes adoptent bien sûr un comportement de consommateurs. D'autres s'en tiennent à un rôle d'utilisateurs, venant télécharger un fichier ou prendre connaissance des mises à jour d'un petit nombre de sites. Mais il suffit de comparer la lecture sur le web avec la pratique d'interrogation des bases de données pour saisir la spécificité du lectorat numérique comme public.
C'est un public général en cela qu'aucun prestataire sur le web n'a réussi à capter durablement un public particulier autour d'opérations de lecture. C'est un public qui s'institue autour de sa pratique technique même si les appartenances sociales ou générationnelles jouent évidemment un rôle. C'est surtout un public qui tend à s'auto - instituer dans son rapport avec les industries de l'information. Un travail systématique permettrait sûrement d'identifier diverses écoles de lecture. Les auteurs de l'ouvrage " Lire, écrire, récrire " développent la notion intéressante de " prédilection sémiotique " qui pourrait permettre de rapprocher les deux approches de sémiologie du texte et de psychologie de la lecture.
Mais le point clé me semble bien être l'émergence d'une conscience de public, d'un sentiment d'appartenir à une même société de lecteurs. Cette société se constitue autour de la publication et de l'échange des lectures. C'est en quelque sorte un grand club de lecture numérique.
5/ Enfin c'est au(x) public(s) des lecteurs numériques que revient finalement le rôle de se former collectivement. Imiter, copier, renseigner, livrer des secrets, critiquer : la lecture comme les autres pratiques numériques s'accompagnent d'une circulation du savoir - faire, une sorte de compagnonnage en réseau. On sait que cette dimension est particulièrement importante dans l'orientation du peer-to-peer, des logiciels libres et des " creative commons ".
Au vu de ce tableau, on pourra s'enthousiasmer sur l'autonomie d'un tel public ou se demander si la barque du lecteur numérique n'est pas un peu trop chargée. Au delà de la figure du lecteur, j'adresse cette interrogation à toutes les théories de la subjectivité numérique.
Mais dans tous les cas, on ne peut éviter de voir une contradiction entre le rôle fondamental du lecteur numérique et sa situation de nain juridique : beaucoup de responsabilité et pas beaucoup de reconnaissance.
Pour un droit du lecteur
A peu près aussi ignorée que la lecture numérique elle même jusqu'à une date récente, la question du droit du lecteur est de plus en plus reconnue et pourrait bientôt être considérée comme une des meilleures illustrations du droit de la " société de la connaissance ".
Le point de départ est des plus obscurs. Un spécialiste présente la situation juridique du lecteur en deux points: absence d'individualisation du lecteur, absence de protection spécifique du lecteur.
En 2005, je résumais ainsi la situation :
a/ le ou les lecteurs ont peu de " droits ",
b/ ce peu, ils ne l'ont pas en tant que lecteurs,
c/ le lecteur est une préoccupation exceptionnelle des textes juridiques (à la lettre : ce peu de " droits " sont des exceptions au monopole de l'auteur),
d/ le lecteur n'est pas un sujet juridique,
e/ il n'y a pas de droit du lecteur.
Ce " peu de droits " n'est pas rien. Il comprend d'une part, le droit d'accès à l'information, d'autre part, l'exception pour copie à usage privée, ainsi que le régime des citations qui, pour partie, concerne l'activité de lecture.
Nous sommes habitués à considérer que la liberté d'expression, la mise en circulation des textes sont les fondements du " droit de lire ", l'accès n'étant limité que par des conditions économiques ou matérielles, sauf quelques situations où l'espace privé est limité légalement (prisons, enceinte militaire). Sur un plan logique, les choses sont pourtant séparées : il peut y avoir censure de l'écriture et/ou censure de la lecture. Historiquement le droit de lire, c'est à dire le droit de " tout " lire a été reconnu et organisé (c'est à dire limité) par le Décret de Gratien au XIIème siècle. Il n'était évidemment pas question de liberté d'expression.
Dans le cadre du numérique, le développement des techniques d'identification, de contrôle et de gestion des droits, et la fusion des industries culturelles et des industries de l'information ressuscite cette séparation des deux libertés et des deux contrôles.
C'est cette situation qui est à l'origine de la fiction à succès de Richard Stallmann, " Le droit de lire "(The road to Tycho).
Je n'envisage pas ici d'examiner les différentes pistes juridiques en la matière.
Mon propos est seulement de montrer en quoi la question de droit éclaire de manière singulière la pratique et le rôle du lecteur numérique. Il semble en effet que l'institution d'un droit du lecteur ne manquera pas de s'imposer, et cela en fonction de quatre grandes logiques distinctes.
Si le droit à la lecture est peu organisé, il n'en forme pas moins un droit coutumier qui est au cœur de nos activités culturelles. Personne ne songerait à remettre en question le droit de prendre des notes à partir d'une lecture. Il serait inconcevable que le numérique emporte un recul politique ou culturel de la lecture en général.
Sont concernés ici les grandes fonctionnalités de lecture, dans la mesure où elles caractérisent la lecture en général, et le droit du public à accéder aux textes (domanialité publique, droit d'usage du public sur les collections publiques). Par exemple, un tel droit trouvera à s'appliquer ou à se poser pour la mise en place des futurs services de lecture numérique des bibliothèques publiques.
La deuxième logique est la protection des lecteurs par rapport à la tendance à l'industrialisation de la lecture. Qu'il s'agisse de commercialiser les actes de lecture, ou de les contrôler, la défense de la vie privée (" privacy ") des lecteurs numériques est devenue un sujet brûlant. La défense de la vie privée recouvre les lectures, mais aussi les lecteurs, à cause du croisement possible entre des sources diverses de renseignement.
La défense de la vie privée du lecteur permet d'établir un début de statut culturel de la lecture. Dans une décision isolée, mais de grande portée, le Conseil Constitutionnelle a considéré qu'on ne pouvait pas faire des lecteurs " les objets d'un marché ".
La troisième logique participe de la reconnaissance du rôle du lecteur pour le web, la technologie, le texte, la lecture, le public et sa formation. Aujourd'hui le lecteur prend en charge des opérations qui sont au fondement du fonctionnement de l'internet. Il exerce une responsabilité et il a conquis un pouvoir. On voit mal comment ce pouvoir pourrait ne pas être reconnu. C'est d'ailleurs ce que signifie l'insistance sur le Web 2.0. : l'internet dépend de plus en plus des internautes, de leur pratique, notamment la lecture. Cette reconnaissance peut prendre des formes multiples : charte de droits, association à la gouvernance de l'internet. A un moment ou à un autre, la question de l'économie de la lecture se posera aussi puisqu'elle est la cible des industries de la lecture.
Une approche plus globale, mais dans laquelle la fonction générique de la lecture est incluse, fait référence au statut des biens informationnels et de leur accès dans la " société de la connaissance ". C'est ce que Philippe Aigrain appelle les " droits intellectuels positifs ", ici articulés au statut des biens informationnels (biens communs ou propriété). Aigrain cite : le droit d'accéder, de citer, de référencer et de créer un lien.
Nouveaux savoirs, nouvelles ignorances
Parmi les rôles et responsabilités du lecteur, nous avons rencontré la formation. Et cette sorte d'auto-didaxie collective contraste avec l'abstention des puissances publiques et le formatage des lectures industrielles.
Que signifie donc: constituer un savoir-lire numérique, l'apprendre et le transmettre ?
Le vif débat qui s'est engagé aux Etats Unis à propos de l'utilisation des logiciels de calcul dans l'enseignement, les remarques de plus en plus fréquentes des enseignants, aussi bien à l'université qu'au lycée, sur les exercices faits " à coups de copier - coller " ne me semblent pas devoir être considérés a priori comme des phénomènes marginaux, inévitables dans une phase d'appropriation de la technologie par les établissements d'enseignement.
En ce qui concerne notre sujet, la question de fond est celle de la culture de l'écrit numérique. J'emploie " culture de l'écrit " pour ce que les Anglais appellent " literacy "(2). Cette question est centrale ; elle est au cœur de la problématique de la " société de la connaissance " ; je ne peux faire beaucoup plus ici que la mentionner en l'éclairant à partir du point de vue spécifique de la lecture. La formule de " culture de l'écrit numérique " avec son emphase a l'avantage de souligner que nous sommes bien en face d'un savoir et d'une compétence qui ne sauraient nullement se réduire à l'aisance avec l'ordinateur, la virtuosité dans le maniement des périphériques, ou la rapidité pour répondre aux sollicitations des situations interactives.
Un exemple simple de cette " culture de l'écrit numérique " est la difficulté qu'éprouvent un grand nombre de débutants dans leur apprentissage de l'internet à saisir correctement les adresses des sites. Une des erreurs les plus fréquentes est l'oubli ou la saisie défectueuse du point. Il y a à cela plusieurs raisons.
Le novice est confronté au caractère discret du codage numérique. Le grand public en a déjà une certaine expérience avec les codes des cartes bancaires, des immeubles... Mais précisément notre savoir-compter nous a complètement familiarisés avec la distinction des nombres. En revanche, et particulièrement dans l'activité d'adressage, métaphore ici adoptée par l'informatique et mal comprise des utilisateurs, le point et les autres signes de ponctuation sont particulièrement tolérants à l'erreur, dans le monde analogique, par exemple pour rédiger une adresse sur l'enveloppe du courrier.
D'autre part, l'organisation des adresses, selon le format http, et sa syntaxe sont des notions complexes et difficiles à retenir. Enfin, malgré une similitude apparente de présentation (la ligne d'adresse), la signification du point dans l'orthographe numérique et dans l'orthographe classique diffère profondément.
Le débutant doit donc inhiber un certain nombre de connaissances qu'il a sur le point de ponctuation. Et plus le formateur (ou le design) insiste sur l'analogie, plus la difficulté à oublier les règles de l'orthographe de référence est grande. Le nouvel utilisateur a de très bonnes raisons de se tromper. Je crois que ce simple exemple du point dans l'adresse illustre bien les caractéristiques de la culture de l'écrit numérique et la difficulté de combiner les deux savoir-faire.
En ce qui concerne le savoir-lire, des difficultés spécifiques sont attachées à chacun des rôles et responsabilités qui ont été énumérés ci dessus. J'en proposerai cependant une présentation transversale en dégageant plusieurs niveaux de savoir faire auxquels sont rattachés des blocs de contraintes et de difficultés.
Le premier niveau est celui qui relève du texte numérique, comme objet technique et comme medium. L'exemple du point entre dans cette catégorie. Ici les difficultés que rencontrent en particulier les psychologues s'appellent " désorientation ", " surcharge cognitive ". Les contraintes tenant à l'apprentissage de la " grammaire " du texte numérique sont d'autant plus fortes que cette grammaire est instable, évolutive. Le lecteur doit se mettre dans cette position de surplomb, c'est à dire de maîtrise, où il accepte que les conventions ne soient pas établies, au risque de la complication, mais avec le plaisir de participer peut être à leur élaboration.
Un autre type de savoir textuel mobilisé par la lecture numérique est ce savoir qu'on pourrait appeler " littéraire ". C'est précisément lui qui intéresse ou inquiète les professeurs de lettres dont les élèves utilisent le web.
Dans le monde du texte imprimé, les textes sont organisés en genre, d'après leur contenu littéraire et/ou d'après leur forme matérielle. Ces diverses classes de texte se distinguent à l'œil nu : un quotidien, un magazine, une revue d'idées, un dictionnaire, un livre pratique, un roman. D'autres indications données par le péritexte (titre, couverture, typographie) permettent de distinguer la fiction, l'essai, la poésie.
Sur le web, d'autres conventions existent pour distinguer les genres, et associer une certaine forme à un certain contenu. Par exemple, un lecteur des Skyblogs saura reconnaître un blog d'un autre site, un Skyblog d'un autre blog, et même un Skyblog de telle catégorie d'un autre. Mais ce type de connaissance ne lui sera pas très utile pour distinguer un " blog de connaissance " (" knowledge blog "), qui se signalera par de toute autres conventions, d'un blog d'expression individuelle. Les connaissances des lettrés numériques ne sont pas les mêmes, ce qui est habituel. En revanche, contrairement au monde imprimé, il y a peu d'espace commun établi entre les différentes pratiques de lecture à ce niveau. Le web est plutôt élitiste de ce point de vue.
Nous avons déjà, à propos des opérations de prospection, évoquer les positions, ou postures, de simulation. Cette notion nous permet de faire revenir l'origine en quelque sorte professionnelle des opérations de lecture. Le numérique permet à l'utilisateur de prendre une autre position, en testant une opération extérieure à son habitus. Il n'a pas besoin d'avoir la compétence pour cela puisque c'est le système technique qui lui donne. Mieux, il ne court aucun risque à tester cette technique qu'il ignore, puisque l'automatisation et la rapidité des traitements lui permettent de procéder par répétition d'essais et d'erreurs.
La simulation est loin de se limiter aux seules activités de prospection, comme l'utilisation d'un moteur de recherche. Elle concerne tous les traitements du texte où la technique produit une puissance de simulation : utiliser un moteur c'est simuler l'activité d'un bibliothécaire, personnaliser son navigateur ou utiliser un logiciel comme Netvibes c'est simuler le comportement d'un journaliste devant son dossier de presse, stocker des centaines de textes sur son disque dur c'est simuler le travail du documentaliste, etc.
Or la simulation seule n'entraîne pas de transfert de compétence ; elle ne fait qu'enrichir les connaissances déjà acquises. Le lecteur qui ne dispose pas de ces connaissances est dans une posture de simulation décalée, presque inversée, puisqu'il met en œuvre des traitements, notamment automatisés, correspondant à une compétence de lecture qu'il ne possède pas. Il est assez évident que les risques de la simulation sont autant à craindre dans le cas de la lecture numérique que dans celui de l'usage des calculatrices scientifiques dénoncé par les mathématiciens américains.
Il y a une erreur de perspective que les documentalistes des collèges et lycées relèvent souvent : les élèves prennent au pied de la lettre le discours d'accompagnement des industries de l'information selon lequel on trouve toute l'information du monde sur internet. Cette idée qui apparaît absurde à beaucoup d'adultes est très répandue et solidement établie. Elle traduit admirablement la croyance en la force de la simulation. Malheureusement, on ne trouve pas sur internet d'information sur les informations qui ne sont pas sur internet.
Finalement ce n'est pas seulement l'accès et la prospection, mais toute l'activité de lecture qui peut être simulée.
Enfin le dernier niveau de savoir faire est celui qui permet de distinguer et d'associer, dans le cadre du numérique, lecture d'information et lecture d'étude.
La lecture d'étude conserve aujourd'hui un caractère hybride, elle associe écran et papier. Les lecteurs confirmés n'ont pas de difficultés à maîtriser ce caractère hybride. Ils ne confondent pas information et connaissance structurée. Ils ont appris à suspendre la navigation et clôturer le texte pour mieux se concentrer. Ils savent utiliser les formats les plus divers pour lancer une investigation informatique du texte, ou simplement conserver leurs annotations.
Mais la situation est bien différente pour le lecteur débutant, qu'il s'agisse de sa connaissance du texte numérique comme objet technique, de sa compétence littéraire, ou de sa capacité à maîtriser une position de simulation. Si ce lecteur ne dispose pas d'une bonne formation lui permettant de distinguer les diverses pratiques de lecture, c'est à dire d'une bonne culture de l'écrit, les difficultés qui viennent d'être rappelées joueront toutes dans le même sens : la confusion sur la signification culturelle profonde de ce qu'il effectue sous l'étiquette d'une opération de lecture.
Fin
(1) Dans la deuxième partie de l'étude.
Références Bibliographiques
AIGRAIN P. Cause commune, l'information entre bien commun et propriété, Fayard, Paris, 2005.
GIFFARD A., Idée du lecteur, in TRON C. et VERGES E. " Nouveaux médias, Nouvelles écritures ", Editions de l'entretemps, Vic la Gardiole, 2005
GIFFARD A., La lecture numérique, une activité méconnue, Les cahiers de la librairie, n°5, nov 2006.
SOUCHIER E., JEANNERET Y., et LE MAREC J. éd, Lire, écrire, récrire, Objets, signes et pratiques des médias informatisés, Bibliothèque publique d'information, Paris, 2003.
STALLMAN R., Le droit de lire, in BLONDEAU O. et LATRIVE F. " Libres enfants du savoir numérique ", Editions de l'éclat, Paris, 2000. Publié initialement dans les Communications of the ACM, volume 40, n°2, 1997.
A titre d'information, voici le sommaire de l'étude complète (56 pages)
" LIRE. Les pratiques culturelles du numérique "
INTRODUCTION : LECTURE, LECTURE NUMERIQUE
Une activité méconnue
La lecture comme pratique
Plan de l'étude
1. LES TECHNIQUES DE LECTURE NUMERIQUE
1.1. BREVE HISTOIRE DES MOYENS TECHNIQUES
Lecture à l'écran
L'hypertexte
Le web
Lecture sur le web
1.2. L'HYPERTEXTE COMME VISION DE LA LECTURE
La convergence de la théorie littéraire et de la technologie
Lecture de l'hypertexte
2. LA LECTURE NUMERIQUE DU POINT DE VUE DU LECTEUR
2.1. LE LIRE NUMERIQUE COMME FAIRE
La navigation
Le marquage
La copie
La prospection
L'annotation
La structuration
Réseau de textes, réseau de lectures
Un premier bilan
2.2. AUX LIMITES DE LA LECTURE NUMERIQUE
Les limites de la lecture numérique d'après les psychologues
Lecture d'information, lecture d'étude
Deuxième bilan sur la lecture numérique
3. LA SOCIETE DES LECTEURS
3.1. LES LECTURES INDUSTRIELLES
L'industrie de la lecture
Commercialisation des lectures
Le décentrage vers l'espace public
3.2. LE PUBLIC DES LECTEURS NUMERIQUES
Rôle et responsabilité des lecteurs numériques
Pour un droit du lecteur
Nouveaux savoirs, nouvelles ignorances
Sources
Notes
Bibliographie sélective
Commentaires