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    08/06/2005

    Commentaires

    pirate Proxy

    This allows the user to have the ability to look for a video
    file, music file, application file or all the above.

    The two apps we discussed upper the couple support Bit - Torrent
    installations, but like Limewire we were holding a little
    worn with this aspire. The pure dispute is most hopefully that couple of its users don't
    fully realize where to find.

    yungkashsko

    I made an Official site just for my music! Please view!
    http://www.yungkashsk.blogspot.com/

    YouTube songs:
    Yung Kash SK - I Got Dat Sack http://www.youtube.com/watch?v=s74H3FqjfUs
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    Thank you everyone for coming to my site!

    gaby d

    merci, 4.28 du mat , insomniac je te lis...;)

    alain giffard

    Vous faites fort, en brassant joyeusement les arguments de méthode, d'autorité et de fond. Je ne réponds qu'aux derniers.

    Le point d'analyse sur lequel il serait intéressant de "construire un désaccord" est la question de "l'industrialisation de l'intimité" que vous qualifiez rondement de contre-sens. Ce désaccord, je le présente autour de trois bifurcations.

    Vous dites (commentaire): "Le fait de porter telle tenue vestimentaire, d'écouter telle musique dans un lieu public est il différent du fait de s'exposer sur un skyblog,"

    A cette question, on doit répondre de deux façons:
    Il s'agit bien, dans les deux cas, de pratiques d'exposition, de présentation de soi (ça n'est pas différent).
    L'écriture/publication d'un blog ne doit pas être réduite à cette seule exposition de soi (c'est différent).

    Tenue vestimentaire, musique: pourrait-on trouver quelque bien qui soit plus industriel, quelque pratique de consommation/loisirs qui soit plus organisée par l'industrie et plus significative de l'orientation culturelle de l'économie?

    C'est pourquoi j'ai évoqué les pseudo-blogs des agents de changement du marketing viral, et les tops. Dans ces deux exemples sont inextricablement mêlés figures d'identification, enrôlement par les marques, et modèles d'écriture.

    A ce stade, il ne fait pas de doute pour moi que nous sommes en face d'une tendance forte à l'industrialisation de la présentation de soi. Première bifurcation.

    Il m'a donc semblé logique de passer à la question suivante: y-a-t-il, au delà de l'industrialisation de la présentation de soi, une industrialisation de l'intimité?

    Votre position n'est pas seulement un refus complet de l'idée d'"industrialisation", elle consiste aussi à assi-miler "intimité" et "affirmation identitaire", tout comme vous semblez croire qu"individu" et "industrie" soient antagoniques.

    Poser la question de l'intimité n'est pas aberrant puisque les blogs s'annoncent sous la double figure du self-media et du journal personnel/intime.

    Se raconter pour se (re)connaître, c'est bien une pratique caractéristique de l'intimité. Ici la référence à Foucault n'est pas une cuistrerie, mais une nécessité; elle ré-ouvre une question oubliée, et même, visiblement, écartée.

    La question de l'intimité se divise en deux: les jeunes utilisent -ils (elles) ces (sky)blogs comme techniques de soi pour une écriture de soi? l'industrie culturelle (skyblogs/skyrock) encadre-t-elle, contrôle-t-elle cette écriture et donc cette intimité?

    En gros, je répondais "oui" aux deux questions. Après enquête sur les skyblogs, mon premier oui est devenu très prudent, et l'autre plus catégorique.

    En revanche, reprenant votre texte à partir de votre commentaire, j'ai réalisé que la seconde question n'existe pas pour vous. C'est notre dernier point de désaccord, peut être le plus fondamental.

    Nous essayons tous les deux de voir ce que signifient les skyblogs comme blogs de jeunes.
    J'essaie de ne pas oublier que ces blogs de jeunes sont des skyblogs.

    C'est ainsi, par exemple, que "le degré maximal de fermeture de la plateforme de Skyrock", selon votre formule, est pour vous sans effet, n'entre pas en relation avec le processus d'"affirmation identitaire" ou l'intimité.

    Vous dites que la pratique des skyblogs "concourt à la création...d'une sphère privée au sein de l'espace familial propre aux adolescents" et vous en tenez pour "l'affirmation de soi", non seulement au sein de la famille, par rattachement au groupe d'amis, mais au sein du groupe lui même.

    Comment ignorer que cette sphère privée de l'adolescent forme aussi une conduite organisée selon les instructions de l'industrie culturelle, qu'elle est "propre aux adolescents" comme une marque de tennis, ou un tube de Star Ac, et que, dans ce cas précis, elle est un élément clé de la stratégie de Skyrock? A partir de quoi poser que cette affirmation de soi va dans le sens de l'autonomie, quand tout montre qu'elle est étroitement formatée.

    Alors, y-a-t-il une "possible culture adolescente"?
    D'un certain point de vue, il n'y a que cela: une culture "jeunes" nécessaire, imposée.

    Y a-t-il une marge d'autonomie pour les jeunes, par rapport aux modèles et aux procédures de contrôle? Je ne vois pas l'industrialisation de l'intimité comme totale dans son principe, ni comme achevée dans son extension, ni comme massifiante ou uniformisante. Le jeu, le détournement, la liberté, je ne les ai pas beaucoup vus sur skyblogs, mais je les conçois, je ne les écarte pas a priori.

    olivier trédan

    Deux ou trois remarques sur le sujet. Une première concerne le sujet même et le danger réel de se faire imposer une problématique. D'où la nécessité de déconstruire les objets étudiés. La blogosphère, par exemple. Il s'agit d'une représentation, d'un "territoire" virtuel, vécu par le jeu des parcours sur la toile, représenté autour d'une pratique jugée légitime. Il est ainsi remarquable que les blogueurs se réclamant de la blogopshère sont parmi les pionniers. Le capital symbolique de ces pionniers de la blogopshère provient de leur position et de leur capacité à imposer une représentation légitime de leur pratique. Or cette représentation, finalement ce territoire, tend à se réduire au fur et à mesure que le phénomène prend de l'ampleur.

    Autre aspect concernant, les skyblogs cette fois, la compréhension d'un phénomène n'est que très partielle si l'on ne prend pas un minimum de recul. Comme toute banalisation technologique, celle-ci provient d'une acculturation de la technique et d'une intégration dans des pratiques sociales quotidiennes. Les processus d'individualisation et de privatisation de la consommation médiatique et des pratiques de communication sont particulièrement saillantes chez un public adolescent. Ces valeurs d’usage trouvent leurs origines dans une transformation des modes de régulation des sociabilités au sein de l'espace public. Il n'y a en tout cas pas d'"industrialisation de l'intimité". Il s'agit là d'un contre-sens, du fait d'une position média-centrée. La mise en scène de soi n'est pas finalement quelque chose d'exacerbé comme les pratiques adolescentes les laisseraient supposer. Il s’agit davantage d’une transformation de notre regard. Les transformations d’une présentation de soi sont connues et analysées dans une perspective historique (cf. Richard Sennett, La tyrannie de l’intimité) Il y a une continuité entre les manières de se présenter et de ses effets dans un espace physique et virtuel. Le fait de porter telle tenue vestimentaire, d’écouter telle musique dans un lieu public est-il différent du fait de s’exposer sur un skyblog ? Ce qu’il a d’intéressant dans le phénomène skyblog, c’est que la manière de voir que le blog ne constitue qu’un espace de plus d’affirmation identitaire. Ce qui semble plus intéressant, c’est de mettre en perspective une possible « culture adolescente » et de la discuter à la fois à travers l’observation des blogs et par d’autres voies.

    Cette ou ces cultures nécessitent alors de s’interroger sur les effets potentiels de la consommation médiatique, et particulièrement des blogs, sur les pratiques des adolescents. Quelle représentation quant aux statuts de l’information diffusée sur les blogs ? Finalement moins qu’une industrialisation de l’intimité, c’est une introduction de l’émotion et de l’expérience dont il convient d’interroger les effets.


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